Art

L’art me permet de tisser un lien avec la part invisible du réel,
qui est sans doute matière poétique, vibration, réminiscence.
Cultiver l’art est pour moi une façon plus large d’appréhender le monde, et surtout de cultiver un lien précieux avec l’imaginaire.

MYTHOLOGIES CONTEMPORAINES
Le cadre de la peinture est comme un miroir reflétant la réalité, en un jeu de lumière, de matières, de strates, reconstituant une vision partielle qui trouverait son achèvement dans le prisme de l’imagination du spectateur.

Si les œuvres racontent quelque chose de notre propre culture, alors mes tableaux s’inspirent de l’époque antique, néo-classique, néo-expressionniste, tout en se réclamant de n’être rien d’autre que leur propre consistance abstraite, objets de couleurs et de contrastes. La matière devient paysage, ou l’inverse, sous l’impulsion de gestes ou d’un trait au pinceau.
La figure humaine est au centre de ces représentations, prenant la forme de visages ailés ou à double face, d’un buste, d’un personnage en mouvement. Les décors sont des plaines, des forêts, des pièces épurées aux architectures antiques et les cieux sont souvent chargés de nuages.

J’aime l’idée de produire l’esthétique d’une vision séculaire, comme une persistance rétinienne du passé, de faire co-exister les mythes antiques avec notre époque. De ce rapport au temps, comme à contre courant, J’enrichis le présent, grâce à la création, indifférente aux injonctions de la vitesse et à une finalité de production.
J’ai alors le sentiment de produire un acte instinctif, libre. Vivre et partager cette expérience de l’art est un accès pour changer sa relation au monde, une tentative pour ré-inventer les codes de sa propre culture.
Parvenir à la justesse d’une représentation, c’est ce vers quoi tend l’œuvre.
Avec cette dernière, je repousse les limites de la représentation du monde,
pour m’en affranchir…